UNE LOI SANTE ENVIRONNEMENT POUR REUSSIR LA REVOLUTION DE LA SANTE

Un grand objectif fédérateur : -25% de morbidité du nombre de maladies chroniques d’ici 2030
Un grand principe : La protection des générations futures
Un moyen pour y parvenir : un Grenelle de la santé environnementale pour décliner
les objectifs de l’Organisation Mondiale de la Santé en adéquation avec la situation française.

Réformes institutionnelles

  • Un ministère de l’écologie ayant le même périmètre que l’Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES)
  • Compléter le dispositif de Sécurité sanitaire en créant un Institut de Veille Environnementale
  • Introduire des volets santé-environnement dans les plans de santé publique
  • Créer des agences régionales de santé environnementale sur le même périmètre que l’ANSES

Des moyens pour la recherche et la formation

  • Créer l’Institut Français de Recherche en Environnement Santé pour piloter la recherche en Santé environnementale autour d’un axe majeur : décrypter l’exposome et l’épigénome
  • Innover avec la mise en place d’une Plateforme Technologies Propres et Sûres et refonder les Centres techniques autour de l’enjeu de l’innovation incluant la santé
  • Former à la santé environnementale dans la formation initiale des professionnels de santé, des professionnels du risque et des citoyens avec le programme « Construire sa santé », 4ème mission de l’école primaire

Réformes du système de santé

  • Refonder les médecines de prévention autour de la protection de la période de gestation et de la petite enfance et créer un grand corps de médecine de santé environnementale
  • Développer la médecin environnementale (structures dédiées dans le système hospitalier et département santé environnementale au sein de la Haute Autorité de Santé)
  • Fixer un pourcentage des dépenses de santé dédiées à la santé environnementale
  • Adopter dans le système de soin : l’indicateur Persistantes, Bio accumulatives et Toxiques dans la gestion des établissement de santé et un pourcentage dédié à la Santé Environnementale dans les missions d’intérêt Général et d’Aide à la Contractualisation
  • Développer la démocratie sanitaire (Protection des lanceur d’alerte et reconnaissance de l’action de groupe en santé environnementale)

Mettre un terme à la crise écologique

  • Créer un Fonds dédié pour la remédiation des sols et des sédiments sur le modèle du Superfund aux Etats-Unis
  • Intégrer de la dimension sanitaire dans les plans et projets « urbanisme durable »
  • Intégrer le volet santé dans le Conseil National de la Transition Ecologique
  • Agir pour la création de l’Organisation Mondiale de l’Environnement et d’un GIEC de la santé environnementale

CONSULTER NOS 16 PROPOSITIONS

Pourquoi agir ? Pourquoi une loi Santé Environnement ?

La croissance des maladies chroniques dans le monde a été qualifiée par l’Organisation Mondiale de la Santé de « défi mondial d’ampleur épidémique ». Elle a fait l’objet d’une déclaration à l’occasion de la conférence de New York de septembre 2011 signée par les 184 chefs d’Etat et de gouvernement, dont la France.

L’objectif de l’OMS est la diminution de la mortalité prématurée de 25% et l’arrêt de l’épidémie d’obésité et de diabète d’ici 2025. L’organisation précise que les pays développés peuvent se donner des objectifs plus ambitieux. Compte-tenu de la diminution de la mortalité actuelle, l’ambition peut se reporter sur la diminution de la morbidité. Ceci correspond à un enjeu sanitaire mais aussi économique, puisqu’on a dépensé pour les maladies chroniques en 2014, 64 milliards de plus qu’en 1994. Cet objectif n’est pas utopique puisqu’il est déjà atteint au Japon. Par rapport à la France, le Japon a 24 % en moins de maladies chroniques et 22% en moins de dépenses de santé, tout en ayant des indicateurs sanitaires équivalents.

L’environnement d’aujourd’hui conditionne la santé des générations futures. Parmi ces causes environnementales, les perturbateurs endocriniens jouent un rôle majeur et doivent être éliminés le plus possible. « Jamais l’humanité n’a été confrontée à un fardeau aussi important de maladies en lien avec le système hormonal : cancers du sein, du testicule, de l’ovaire ou de la prostate, troubles du développement du cerveau, diabète, obésité, non-descente des testicules à la naissance, malformations du pénis et détérioration de la qualité spermatique » comme l’ont rappelé les scientifiques dans « Halte à la manipulation de la science ».

Mettre l’accent sur les maladies chroniques non transmissibles ne signifie pas pour autant se désintéresser des maladies transmissibles, lesquelles sont également des maladies d’origine environnementale, notamment sociale.

Atteindre un tel objectif suppose de mettre en œuvre des réformes structurantes du système de santé pour en faire un objectif porté par l’ensemble de la population ainsi que par les professionnels de santé et les professionnels dont l’activité contribue à créer notre environnement (ingénieurs, architectes, urbanistes, administrateurs…).

C’est pourquoi nous vous soumettons 16 mesures ciblées à développer et devant être construites en cohérence avec la philosophie développée dans la présente loi.

Une campagne-test pourra être lancée « On a éradique la variole, on doit pouvoir éradiquer le bisphénol ». En effet, le bisphénol induit toutes les grandes maladies chroniques chez l’enfant et le futur adulte à partir d’une exposition pendant la grossesse.

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