Perturbateurs Endocriniens, eau et santé

A l’origine du projet, un constat : « 96% des Français ont accès à une eau de qualité » (UFC Que choisir,2016) Ce bilan repose sur des valeurs calculées principalement en référence à la contamination par les pesticides et les nitrates. Or, la base scientifique, sur laquelle repose ce jugement, est aujourd’hui remise en cause pour les perturbateurs endocriniens.

Présentation du projet : A partir de l’exemple des normes nitrates et pesticides, nous avons jugé pertinents d’organiser un colloque afin de lancer une réflexion sur la pertinence actuelle des indicateurs de la qualité de l’eau au regard des données scientifiques récentes. En effet, les normes de qualité de l’eau (basée sur le Directive Cadre sur l’Eau (DCE 2000/60/CE)) reposent sur le paradigme de « la dose fait le poison », obsolète concernant les Perturbateurs Endocriniens. Pour exemple la norme pesticide, fixée à 0,1 µg/L (0,5µg/L pour les mélanges) repose sur le seuil de détection analytique des années 60. Or une étude a démontrée qu’à 0.1µg/L d’atrazine, l’hermaphrodisme touche 60 % des grenouilles exposées… Le mode actuel de surveillance et d’évaluation qualitative de l’eau ne prend pas en compte l’évolution temporelle de la contamination, ne prend pas en compte les mécanismes d’effet cocktail, de perturbateurs endocriniens, ni les produits pharmaceutiques. Le colloque a pour ambition de présenter les positions à prendre en compte intégrant les concepts d’exposome, d’effet cocktail et de contaminants émergent et s’inscrivent dans le contexte d’ »alimentation totale« . L’objectif du colloque est d’ouvrir ce débat sur la base des données scientifiques actuelles afin de protéger au mieux la santé humaine et la santé des écosystèmes. Événement parrainé par Sophie Auconie, députée de l’Indre et Loire et co-présidente du Cercle français de l’eau et gouverneure au Conseil mondial de l’eau Le Réseau Environnement Santé agit avec le colloque : Ce projet inclut la vision écosystémique de la santé, que le RES développe depuis sa création, concernant le lien étroit existant entre la santé de l’homme et la santé de l’écosystème. En effet, en protégeant la santé de l’homme, nous protégeons celle de l’écosystème.

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