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9 décembre 2025

Retours sur la conférence LIFE ChemBee, ToxFree LIFE for All et NonHazCity du 18/11 à Bruxelles

Retours sur la conférence LIFE ChemBee, ToxFree LIFE for All et NonHazCity du 18/11 à Bruxelles

by _RES / mardi, 09 décembre 2025 / Published in LIFE-ChemBee, Projet LIFE ChemBee

Le message que des scientifiques de renom, des associations de consommateurs d’une dizaine de pays européens et des représentants des collectivités réunis à Bruxelles pour une conférence intitulée « From Evidence to Policy: Toward a Tox free Living Environment » (De la preuve scientifique à la réglementation politique : vers un environnement de vie sans substances toxiques) était simple : « L’exposition aux perturbateurs endocriniens présents dans les maisons et les produits de consommation courants représente une crise sanitaire et économique silencieuse mais grave pour l’ensemble des population ».

Le Dr Aleksandra Rutkowska a ouvert les débats en présentant les résultats de CheckED, l’application qui permet d’évaluer l’exposition des populations à domicile et en rappelant que l’environnement domestique est une source majeure d’exposition aux PE par l’air intérieur, la poussière et le contact quotidien avec des produits et objets courants. « Les recherches scientifiques actuelles établissent un lien entre cette exposition et un nombre choquant de maladies dites chroniques liées au mode de vie, dont 22 types de cancer, 18 troubles métaboliques et 17 maladies cardiovasculaires. De nombreux scientifiques alertent dans le même temps que cette crise va concerner plusieurs générations car les substances chimiques qui perturbent le système endocrinien déclenchent des changements épigénétiques qui affectent non seulement la population actuelle, mais aussi les enfants et même les petits-enfants à venir. Parmi ces effets négatifs attribués PE, on peut citer les troubles de la reproduction et l’augmentation forte de de la prématurité et de la mortalité infantile : près de 150 millions de bébés sont nés prématurément depuis dix ans ; un chiffre qui ne cesse d’augmenter. Les données et les études actuelles montrent que réduire de moitié l’utilisation des plastiques – ou réduire ne serait-ce qu’une partie des PE non persistants que nous ingérons quotidiennement comme les phtalates – pourrait également réduire de moitié le risque de naissance prématurée. »

Les participants au projet ToxFree Life for All et LIFE ChemBee ont ensuite pris la parole pour expliquer que malgré l’ambition politique, les réglementations européennes actuelles sur les produits chimiques ne parviennent toujours pas à protéger les consommateurs. Quatre Européens sur cinq s’inquiètent de la présence de produits chimiques dans les produits d’usage quotidien et les données de SafetyGate 2024, le système d’alerte rapide de l’UE pour les produits non alimentaires dangereux,  montrent que près de la moitié de toutes les alertes lancées en Europe concernent des risques chimiques. Des substances dangereuses sont utilisées dans la fabrication de quasiment tous les objets que nous utilisons quotidiennement : bijoux contenant du cadmium à des concentrations mille fois supérieures à la limite légale, mais aussi jouets, équipements électroniques, fournitures et cosmétiques vendus sur les plateformes en ligne telles que TEMU et SHEIN…

Le professeur Martin Scheringer de l’ETH Zürich et du RECETOX de l’université Masaryk, a expliqué ensuite à la centaine de personnes présentes que la réglementation européenne en matière de produits chimiques reste biaisée et ne protège pas suffisamment les citoyens de l’UE. Selon lui, il existe des lacunes systémiques telles que les données incomplètes ou de mauvaise qualité fournies par l’industrie pour certaines substances chimiques dangereuses dans le cadre de l’enregistrement REACH et une identification insuffisante des dangers de la part de l’industrie et des pouvoirs publics. Il dénonce « le recours systématique de l’industrie aux « substitutions regrettables » : les substances chimiques interdites comme le PFOA ou le Bisphénol A sont remplacées par des produits chimiques de structure similaire et comparativement persistants, tels que le GenX ou les bisphénols B, F et S dont les impacts sur la santé humaine ne sont pas évalués avant la mise sur le marché ». Il rappelle aussi qu’il a fallu deux décennies à l’Union européenne pour classer le PFOA et le PFOS comme cancérigènes et plus de 40 ans pour le bisphénol A, alors que d’autres substances ont été classées comme telles en moins de dix ans. « L’incapacité à traiter la persistance des produits chimiques est particulièrement préoccupante aujourd’hui et contribue à des risques à long terme, comme le démontre dès aujourd’hui les désastres provoqués par la présence des PFAS ou « polluants éternels » dans les eaux de surface et souterraines. » a-t-il conclu.

Les représentants des villes participante au projet NonHazCity3 ont alors renchéri en disant qu’il leur avait été possible via les trois projets NonHazCity, de mesurer et de confirmer la présence des principaux PE dans les objets de consommation courante et plus récemment dans les matériaux utilisés par le secteur de la construction et de la rénovation. Les nombreuses substances dangereuses contenues dans les matériaux de construction, telles que les PFAS, les bisphénols, les retardateurs de flamme et les plastifiants, migrent via la poussière intérieure et les eaux pluviales et contribuent de manière significative à l’exposition de la population à l’intérieur des bâtiments. Cela présente des risques à long terme, car les bâtiments ont une durée de vie de plusieurs décennies et les matériaux peuvent être réutilisés ou recyclés par la suite.

 On estime par exemple que les retardateurs de flamme à base d’organophosphates causent une perte de treize millions de points de QI chaque année dans l’Union européenne. On a constaté aussi que les biocides s’échappaient des peintures extérieures et ruisselaient dans les eaux de surface, alors que des PFAS ont été détectés un peu partout dans des échantillons de poussière prélevés dans des écoles maternelles et dans des crèches. Néanmoins, et c’est une bonne nouvelle, les collectivités sont en mesure d’agir et certaines dans la Région baltique le font : des exemples provenant de villes telles que Stockholm, Helsinki et Västerås démontrent notamment comment des achats intelligents en matière de produits chimiques, la mise en place de registres de matériaux et des analyses systématiques peuvent réduire considérablement l’utilisation et l’exposition aux substances dangereuses dans les bâtiments publics. Des mesures qui devraient favoriser aussi dans le temps la réutilisation sans danger des matériaux et la circularité.

La conférence s’est achevée avec le constat qu’il est possible de consommer et de construire de manière plus saine en réduisant son exposition et l’utilisation de substances toxiques, mais seulement si la science, la politique et les citoyens agissent de concert. Il y a besoin de transparence, de collaboration et de persévérance pour garantir que les produits et bâtiments que nous fabriquons et construisons aujourd’hui ne deviennent pas la pollution de demain ».

« Le secteur de la construction et du bâtiment est énorme : à l’échelle mondiale, il représente environ 37 % des émissions de CO₂ ; au sein de l’UE, la production continue de croître — et cette ampleur signifie que même des améliorations progressives dans la composition, la réutilisation et la sécurité des matériaux peuvent faire une grande différence » a souligné le coordinateur de la Coalition des municipalités pour une mer baltique propre (CCB).

Quant aux associations de consommateurs européen, les responsables de la Commission en présence ce jour-là ont rappelé : elles jouent et doivent continuer de pouvoir jouer un rôle crucial pour :

  • sensibiliser le public aux risques chimiques dans les environnements quotidiens ;
  • traduire les preuves scientifiques en messages accessibles aux citoyens et aux décideurs ;
  • soutenir les collectivités locales et les autorités nationales dans la mise en œuvre de pratiques intelligentes sur le plan chimique car ces dernières jouent un rôle d’appel sur le marché pour des produits plus sûrs et plus durables ;
  • Développer un plaidoyer en faveur de politiques européennes et nationales plus strictes, notamment en matière d’exigences de transparence, de conception de produits plus sûrs et d’économie circulaire sans substances toxiques.

Les projets sont financés par le programme LIFE de l’UE (LIFE22-GIE-HU-ToxFree LIFE for All, 101114078 et LIFE21-GIE-DE-LIFEChemBee/101074245) et le projet Interreg de l’UE pour la mer Baltique NonHazCity3. Les points de vue et opinions exprimés sont toutefois ceux des auteurs uniquement et ne reflètent pas nécessairement ceux de l’Union européenne. Ni l’Union européenne ni l’autorité octroyant la subvention ne peuvent en être tenues responsables.

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