« La publication de Destiny Tiburcio et de ses collègues de la Faculté de Médecine de Miami est très importante. Ce n’est pas seulement une étude expérimentale ou épidémiologique, c’est une revue de la littérature la plus récente (92 articles).
Elle conclue sur le fait que les phtalates agissent non seulement sur la formation des tumeurs mais aussi sur leur développement, favorisent les métastases et s’opposent même aux traitements.
Santé Publique France a montré que la contamination de la population par les phtalates est totale, mais à des degrés divers, les enfants et adolescents étant plus contaminés que les adultes, les femmes plus que les hommes. Les sources sont bien identifiées, ce sont les plastiques, les cosmétiques et l’alimentation ultra-transformée.
Cette publication est à mettre en regard de la situation particulièrement préoccupante de la France en matière de cancer du sein: 1er pays au monde non seulement tous âges confondus mais aussi chez les femmes de moins de 50 ans.
Face à un tel constat, il est important d’agir pour diminuer cette contamination. C’est possible puisque ces phtalates sont des Perturbateurs Endocriniens Non Persistants (PENP), ce qui veut dire que l’organisme humain est capable de les éliminer chaque jour. D’autres PENP , comme les bisphénols et les parabènes sont aussi impliqués dans le cancer du sein.
Cela apporte un soutien de poids à la proposition des Inspections générales (IGAS et IGEDD) en conclusion de leur rapport d’évaluation de la Stratégie Nationale Perturbateurs Endocriniens : »Zéro exposition aux PE » d’ici 15 ans avec des objectifs quantifiables à 5 ans. Ceci vise clairement les PENP.
On voit bien l’intérêt pour faire reculer les cancers du sein, mais plus largement les autres maladies et troubles de santé identifiés comme étant liées à ces phtalates comme les Troubles du neurodéveloppement et l’asthme chez l’enfant, les autres cancers (prostate, testicule, utérus, ovaires) mais aussi issues défavorables de la grossesse, endométriose, obésité et diabète.
Le RES a développé des campagnes de sensibilisation en lycée et en population générale, les OZP (Opérations Zéro Phtalates), qui montrent qu’il est possible de diminuer cette contamination rapidement.
La CNAM a intégré ces OZP dans sa Convention d’Objectifs et de Gestion et soutient ces actions.
Il n’y a plus de temps à perdre . Le temps aujourd’hui est à l’action ! »
André Cicolella
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