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15 juin 2025

[CP] Bébés sans bras : on ne trouve que ce que l’on veut bien chercher

[CP] Bébés sans bras : on ne trouve que ce que l’on veut bien chercher

by RES / vendredi, 12 juillet 2019 / Published in Communiqués de presse, Plaidoyer, RES-actus

Le rapport du Comité scientifique chargé d’élucider les causes possibles des agrégats de cas constatés a été rendu public. Il avait été présenté la veille au Comité de Suivi, auquel participait le président du RES, André Cicolella.

La 1ère phrase prononcée par la présidente du Comité scientifique résume l’état d’esprit dans lequel le comité a travaillé : « Le pourcentage de malformations est le même depuis l’Antiquité, de 3 à 5 % ». Phrase pour le moins incongrue, car on ne sache pas que les registres de malformations existaient dans l’Antiquité, mais qui traduit le point de vue du rapport : les agrégats sont le fait du hasard et il ne peut pas y avoir de causes environnementales.

La composition du comité scientifique n’est pas neutre. Sauf quelques personnes, le groupe était composé de généticiens, de cliniciens et de statisticiens. Il a donc passé son temps à réanalyser les cas pour savoir s’ils rentraient bien dans la définition des ATMS (Agénésie Transverse des Membres Supérieurs ce qui correspond à l’absence de formation d’une main, d’un avant-bras ou d’un bras au cours du développement de l’embryon). Cela conduit à éliminer un certain nombre de cas par une approche purement clinique. L’agrègat du département de l’Ain a été invalidé en diminuant la plage de temps sur laquelle les cas répertoriés par le registre REMERA, ce qui ressemble plus à un tour de passe-passe qu’à une analyse statistique.

Par ailleurs la recherche sur les causes environnementales n’a pas été traitée puisqu’elle a constitué à reprendre l’ensemble de la littérature sans aboutir pour l’instant à une liste de suspects. Il y avait pourtant une première approche qui aurait consisté à reprendre les substances classées tératogènes dans la classification REACH. Celle-ci n’a pas été retenu au motif que cette classification n’est pas spécifique des ATMS. Aucune hypothèse sur les causes environnementales n’a été sérieusement analysée alors que des propositions ont été faites par le groupe de scientifiques travaillant avec Elisabeth Amar, la responsable du registre REMERA, sur le rôle possible d’une contamination de l’eau ou via les traitements des cultures environnantes.

Les propositions pour améliorer le dispositif pour mieux répondre à l’avenir à ce type d’interrogation ne sont pas au niveau, puisqu’elles se résument à la création d’un 7ème registre de malformations. «  J’avais proposé, dit André Cicolella, que soit prélevé systématiquement le méconium  , c’est-à-dire la 1ère selle du nourrisson, qui concentre l’exposition du fœtus. Et tout autre prélèvement biologique comme les cheveux. Une telle biobanque serait utile pour comprendre non seulement les cas d’ATMS mais plus largement les grandes maladies chroniques dont on sait aujourd’hui qu’elles trouvent en partie leur origine dans une exposition pendant la grossesse.

Cette proposition n’a pas été retenue. » Une étude menée en Picardie publiée en 2014 avait ainsi montré une contamination par les métabolites des pesticides organophosphorés et carbamates (57.9% et 22.8%, respectivement)[1]. Une étude de 2018 met en évidence un lien entre le groupe des métabolites des phtalates mesurés dans les cheveux maternels prélevés entre la 26è et la 28è semaine de grossesse et les troubles du langage de l’enfant[2].

Cette affaire montre que le dispositif de sécurité sanitaire doit être complété. Les registres doivent être développés en priorité dans les cas où les autres sources de données s’avèrent insuffisantes. En matière de données environnementales, l’urgence est de créer une nouvelle agence, l’Institut de Veille Environnementale, dont la mission serait de collecter et travailler sur les données environnementales en lien avec les données sanitaires. Le principe de cet IVE avait été acté par le Grenelle de l’Environnement mais jamais mis en oeuvre. « Au moment où se prépare le futur Plan National Santé Environnement, conclut André Cicolella, il est urgent de doter notre pays des moyens permettant de mieux comprendre le lien entre Santé et Environnement afin d’agir pour protéger la santé des générations futures.


[1] Berton T, Mayhoub F, Chardon K, Duca RC, Lestremau F , Bach V, Tack K.Development of an analytical strategy based on LC-MS/MS for the measurement of different classes of pesticides and theirs metabolites in meconium: application and characterisation of foetal exposure in France. Environ Res. 2014 Jul;132:311-20.

[2] Jones B, Han TL, Delplancke T, McKenzie EJ, de Seymour JV, Chua MC, Tan KH, Baker PN. Association between maternal exposure to phthalates and lower language ability in offspring derived from hair metabolome analysis. Sci Rep. 2018 Apr 30;8(1):6745.

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