
Selon les données publiées par le Réseau Environnement Santé, la région Île-de-France, et en particulier certains quartiers parisiens comme le 19e arrondissement, affiche des indicateurs de santé périnatale et infantile nettement plus défavorables que la moyenne nationale et que ceux des pays nordiques (Suède, Finlande).
Des écarts alarmants
- Mortalité infantile en Île-de-France : 3,6 pour 1000 naissances, soit deux fois plus qu’en Suède ou en Finlande.
- Prématurité : 6,8 % des naissances, contre 5,35 % dans les pays nordiques.
- En Seine-Saint-Denis et Paris 19e, les taux de mortalité atteignent 5 à 5,4 ‰, comparables aux pays les plus mal classés d’Europe comme la Roumanie.
Exemples locaux (sur 10 ans)
- Paris 19e :
- 79 décès supplémentaires évitables si l’on atteignait les taux nordiques.
- 310 cas de prématurité évitables.
- Paris 8e :
- Pas d’excès de mortalité mais 117 cas de prématurité évitables.
Rôle des perturbateurs endocriniens (phtalates)
Une étude américaine (JAMA Pediatrics, 2022) montre qu’une réduction de l’exposition aux phtalates pourrait diminuer significativement les cas de prématurité :
- Réduction de 50 % ➔ baisse de 11 % des prématurés.
- Réduction de 90 % ➔ baisse de 32 %.
Appliqué à l’Île-de-France :
- 1250 à 3600 naissances prématurées évitables chaque année.
Conclusion
La mortalité infantile reste fortement influencée par la prématurité (75 % des décès néonataux). Des mesures de santé environnementale, comme la réduction de l’exposition aux phtalates, pourraient contribuer à améliorer nettement la santé des nouveau-nés.
Source : Réseau Environnement Santé – ORS Île-de-France – OCDE – JAMA Pediatrics